

En 2009, Julian Casablancas (The Strokes) et Paul Banks (Interpol) paraissent totalement dépassés. 2001, c'est loin, quelque chose comme un siècle. Converse, dégaines de dandy, spleen littéraire... au placard ! Le fluo, l'electrorock, la pop hippie sont passés par là. Pour aussitôt retomber dans l'oubli.
Pourtant, réécouter Is This It aujourd'hui, c'est replonger dans un grand disque. Immédiat, frais et touchant. Classique, en somme. S'aventurer dans les méandres émotionnels de Turn on the bright lights, c'est être forcé de reconnaître qu'Interpol, à défaut d'être un pastiche des Joy et autres Echo, est surtout un groupe habité. De grandes mélodies et d'une science de l'instrumentation à l'époque inédite.
Dix ans après leurs heures de gloire, ces trentenaires raffinés parviennent à affoler de nouveau la Toile. L'album de Casablancas, merveille d'inventivité pop retrofuturiste, est l'évènement automnal des blogs indie. Plus discret, masqué sous le pseudo de Julian Plenti, Paul Banks est quant à lui particulièrement inspiré : du Interpol en plus fin, plus intime, presque plus touchant aussi.
Deux (très) bons disques pour des mecs un peu trop vite enterrés.
Tiens, prends :
Julian Casablancas "11th Dimension"
Julian Plenti "Games for the day"
Tom Selector
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire